A propos Guillaume P.

[En développement]

Plus beau que des pantoufles en ciment

Bon, j’ai encore fait un bricoleur de moi. Il y a plus de neuf mois, je me cherchais une patère pour pouvoir accrocher mon manteau d’hiver. Je suis vraiment du type patère plutôt que garde-robe.

Donc, je naviguais sur les Internets à travers les mille-et-un blogue de design intérieur de ma liste quand je suis tombé sur ce modèle du designer Vytautas Gecas et je me suis dit « tiens, tiens, ça doit pas être compliqué à faire »…  Et bien cette semaine, je l’ai finie!

Coat rack de Vytautas Gecas (photo de Paulius Mazras)

Coat rack de Vytautas Gecas (photo de Paulius Mazras)

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Être un vieux bâtard heureux

« I’m just an alcoholic who became a writer so that I would be able to stay in bed until noon »

– Charles Bukowski, Women (1978), p. 222

 Bukowski3Je viens de terminer la lecture de trois nouvelles de l’auteur et poète américain Charles Bukowski. Les trois nouvelles que j’ai lues sont celles qui gravitent autour du personnage Henry Chinaski – il s’agirait de son alter-ego à peine caché… en fait, la plupart des anecdotes vécues par Chinaski seraient celles de Bukowski – soit, Post Office (parue en 1971), Factotum (1975) et Women (1978). Des trois nouvelles, j’ai préféré Women, mais la lectures des deux précédentes étaient nécessaire pour l’apprécier.

Une mise en garde s’impose : c’est pas de la lecture de chochotte. L’univers d’Henry Chinaski n’est pas rose bonbon et des farfadets n’y jouent à la corde à danser sous une pluie de Skittles. C’est l’histoire, écrite du point de vue du personnage principal soit, un alcoolique fini, lâche au pas possible (« My ambition is handicapped by laziness », Factotum, p. 107), qui, pour une raison obscure, parvient à coucher avec à peu près toutes les femmes qu’il croise. Nous suivons ses tribulations – ou titubations, devrais-je dire! – de son emploi au sein du bureau de poste (Post Office) à sa carrière de poète acclamé par la critique et les universitaires (Women).

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Tabula rasa

Il y a plus d’un an, j’ai acquis ma maison. Étant un gars issu d’une famille qui se réunit presque tous les dimanches pour souper (depuis les quelques trente dernières années!), j’avais besoin d’une grande table de salle à manger (min. 8 pieds de long).

Plutôt que de me garocher dans la boutique branchouille la plus proche, j’ai décidé de nous – le chum de ma mère et moi – lancer le défi de créer ma table à partir de rien : sans plan ni connaissance en menuiserie. Bon, j’avais quand même plein d’idées et d’exemples glanés sur Internet et savais qu’elle serait mi-rustique, mi-chic, sobre, mais imposante. Aussi, je recherchais à créer une table qui puisse bien vieillir et s’user avec le temps. Autre défi, il fallait éviter le plus possible le recours à la quincaillerie métallique (vis, boulons, écrous, clous, etc.) parce que c’est laid! Donc, les goujons étaient de mise.

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Ladite table au coeur de ma salle à manger.

Voici comment nous nous y sommes pris…

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La famille, c’est la famille.

La fin de semaine passée, j’ai écouté le film belge La merditude des choses (2009).  Honnêtement, à l’instar des Yes men, c’est surtout la pochette qui m’a attiré.  Dans ce cas précis, c’est la trashitude du gars qui faisait du vélo à poil qui me laissait entrevoir quelques rires gras.  J’ai été berné parce que, bien que j’y ai ri à souhait, l’histoire penche souvent dans le drame.

L’histoire se concentre autour du personnage de Gunther, un jeune ado qui vit chez sa grand-mère avec son père et ses trois oncles.  Alcooliques finis, batailleurs sans crainte et séducteurs paumés, ils constituent les modèles masculins du petit Gunther; son clan, celui des Strobbe.  Milieu familial disfonctionnel évoluant dans la misère crasse où les biens matériels appartiennent à tous et n’ont aucune valeur, ce sont la fratrie, l’honneur des Strobbe, le sens de la famille et le machisme qui servent de ligand à ces êtres Ô combien marginaux.

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Méchant brain!

Richard P. Feynman, physicien partageant quelques ressemblances avec Sheldon Cooper de Big Bang Theory

Au mois de juin dernier, Brain Pickings partageait le discours sur l’intégrité scientifique prononcé en 1974 par Richard P. Feynman.  Étant intéressé par la question de l’intégrité scientifique – après tout, je travaille en éthique de la recherche et aborde le sujet avec les étudiants et professeurs, les extraits ont retenu mon attention.
Je ne connaissais rien du personnage.  Feynman?!  Bof.  J’ai pas pris le temps de le « googler » ou de le « wikipédier » non par paresse ou manque de curiosité, mais un manque de temps.  J’envoie l’URL du billet à mes collègues puis je me fais la promesse d’écouter le discours (i.e. une autre ligne sur mon interminable liste de choses à faire/lire/écouter/essayer).

Toutefois, cette fois-ci l’histoire est un peu différente.  L’un de mes collègues me répond que le gars est fort pertinent et que je devrais lire son autobiographie intitulée « Surely You’re Joking, Mr. Feynman! (Adventures of a Curious Character) » (Amazon.ca).  Pendant mes vacances, j’en ai profité pour y jeter un coup d’oeil et, comment dire, m’y régaler.

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