Jeune, je suis allé voir la pièce Douze hommes en colère au théâtre. Grosso modo, douze jury doivent rendre une décision un verdict dans un procès. Au début, tous sont en faveur d’un verdict de culpabilité, sauf un membre du jury. La pièce tourne autour des discussions houleuses entre ces citoyens et du changement de leur verdict individuel à mesure que les arguments et les éléments de preuve sont réfutés ou atténués.
Puis hier, j’ai piqué une discussion avec un de mes bons amis au sujet du tribunal pénal des jugés du Rwanda. Il est avocat et travaille du côté de la défense à ce procès. Était aussi présente une connaissance qui a fait sa maîtrise en criminologie sur les victimes dudit génocide [le mémoire et l’article digeste et plus ou moins exact du Forum de l’UdeM].
Perso, je ne sais rien de ce génocide. Pas que ça ne m’intéresse pas, j’ai juste jamais pris le temps de lire là-dessus. Bon, je me souviens d’un jeune aux Amputés de guerre qui a perdu une jambe en raison d’une mine antipersonnelle, mais à part cela, rien.
Ce qui se dégageait de cette discussion, c’est qu’il n’est pas toujours facile d’établir hors de tout doute la responsabilité criminelle des gens et à quel point certains crimes restent parfois impunis car ils furent commis par les victimes – on s’entend, ça reste pourtant un crime! L’autre chose qui s’en est dégagée, c’est le besoin des victimes pour qu’il y ait réparation ou, à tout le moins, une sincère reconnaissance de l’acte posé.
Et voilà que je rebondis après tout le monde sur la décision du jury dans le procès de Guy Turcotte. Non. Je ne me prononcerai pas sur la décision du jury. Non. J’ai pas l’intention de défendre corps et âme notre système de justice et patati-et-patata.