L’homme de six millions.

Raynold Kurzweil.  Le nom vous dit probablement rien, mais ça reste un visionnaire dont le talent inventif est assez troublant.

Cet été, j’ai écouté le documentaire qui lui était dédié: Transcendent man (2009).  On y découvre l’homme, mais aussi sa quête profonde : ressusciter son père et vivre éternellement.

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Art contemporain: des barbouillages?

Barnett Newman, Voice of fire (1967) (Source: Musée des Beaux-Arts du Canada)

Jeune, la toile la Voix de feu de Barnett Newman me fascinait.  J’avais tout au plus 8-9 ans la première fois où j,ai rencontré cette colossale toile.  Après, je ne cessais de vouloir reproduire cette forme de peinture dans mes cours, au grand dam de ma professeure.  À l’époque, tout un scandale entourait l’achat de cette œuvre par le gouvernement canadien (archive Radio-Canada).  Bon, maintenant le gouvernement doit avoir des couilles en or avec cette toile, enfin!

Cela dit, l’appréciation de l’art contemporain ou moderne pose tout le problème des valeurs esthétiques – bien sûr – mais aussi sur la capacité et les compétences pour parvenir à créer une oeuvre qui se distingue et qui bénéficiera d’une reconnaissance par nos pairs.

Newman, un plasticien, offre une oeuvre qui, sur le plan technique, est cartésienne si je peux dire.  Un type dans le reportage de Radio-Canada dit qu’il serait aussi capable de faire la même chose avec un rouleau et deux pots de peintures – voilà que je me souviens avoir entendu mon pere dire la même chose devant cette toile!  Peut-être.

Cet argument où l’art est réduit à sa matérialité m’écoeure.  Le « ben là, j’suis capable d’en faire autant » sous-tend un refus de considérer la démarche de l’artiste et un déni de ses capacités.  En agissant comme tel, le spectateur, à mon sens, refuse tout dialogue avec l’artiste ou même de se laisser pénétrer par l’oeuvre… aussi mystérieuse soit-elle.

D’ailleurs, rien n’empêche quiconque de chercher à faire de l’art abstrait.  Pourquoi donc si peu de personnes s’y adonnent et qu’encore moins sont reconnus… qu’est-ce qu’il y a derrière la simplicité de l’exécution?  Qu’elle corde est touchée chez le spectateur pour qu’il se braque contre de telles oeuvres en diminuant l’artiste au rang de simple quidam s’amusant dans le rayon de la peinture chez Rona?

Ce discours atteint aussi les expressionnistes et les automatistes.  Devant un Pollock, certains diront : « N’importe qui est capable de faire cela. »  Vraiment?

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