Eddie Izzard - Stripped tour

Récemment, j’ai constaté que plusieurs sont cyniques envers les humoristes et l’humour au Québec.  Pour ma part, je dois dire que je vais assister à presque la totalité des spectacles d’humour des humoristes assez connus comme Marin Matte, Louis-José Houde, André Sauvé, François Morency, etc. J’admets que de plus en plus, je trouve cet humour uniforme et parfois, j’ai l’impression que l’humour au Québec a de la difficulté à se renouveler.  Résultat, pour la première année, je n’ai pas acheté de billets pour de tel spectacle à une exception près.

Voilà que depuis l’année passée, tous ces humoristes viennent d’être éclipsés par Eddie Izzard, un britannique né au Yémen hétérosexuel (« I’m a male lesbian ») qui s’habille en femme sur scène.

Le 25 mai dernier, il était de passage à Montréal.  J’ai sauté sur l’occasion pour aller le voir.  Sublime.  Pendant 2h30, il parle d’une seule chose: pourquoi il ne croit pas en Dieu.  On est loin des « trouvez-vous ça désagréable quand… », « heille l’autre jour… », et autres liners poches.

Pendant 2h30 il déconstruit intelligemment la bible et l’ensemble des croyances populaires religieuses.  Le spectacle commence très raide avec une blague sur Hitler – sa tête de turc préférée – en disant que Dieu n’existe évidemment pas parce qu’il lui aurait suffit d’une pichenotte pour se débarrasser d’Hitler et ce, dès sa naissance… Dieu connaissant tout.

Son humour est brillant, bien écrit, intelligent, documenté, et… dur.  L’un de ses sujets de prédilections est le génocide.  Malgré tout, il parvient à nous faire rire avec des blagues sur les génocidaires (voir le clip ci-dessous, extrait de Dress to kill (1998)).

Si vous avez un peu de temps à tuer, prenez quelques heures pour visionner les clips de ses spectacles sur Youtube.  Et quand vous aurez l’occasion d’aller le voir en spectacle, sautez sur l’occasion.