Les festifs du Piknic Électronique ne le savent peut-être pas tous, mais ces derniers ont la chance de danser sous une sculpture monumentale, un stabile par opposition à un mobile, faite par l’artiste américain Alexander Calder.
Depuis que j’ai eu l’occasion de voir une exposition célébrant ces années à Paris (1926-1933) au Centre Pompidou, je rencontre les oeuvres de cet artiste partout. Par exemple, mes comparses et moi entrons dans une galerie-boutique à New York. On s’y promène et trouvons plusieurs oeuvres de Miro, de divers photographes et deux mobiles. Ces mobiles me semblent familiers. Je demande à la vendeuse si ce sont des Alexander Calder. Affirmatif! Les mobiles sont des maquettes qu’il a faites pour le mobile de la National Gallery of Arts. Ils pourraient facilement entrer dans une boîte à chaussure. Curieux, j’en demande le prix. Elle me répond: « Celui de droite a été vendu à un de nos clients réguliers pour la somme de trois millions, celui de gauche, nous le vendons à 1,5 millions. »
Client régulier. Trois millions. Un mobile gros comme une boîte à chaussure.
Cela dit, les mobiles de cet artiste sont intéressants à plusieurs égards. Mais je ne saurais dire qu’est-ce qui m’intéresse. Est-ce leur immobilisme, leur étendu (dans certains cas), leur simplicité? Je ne parviens toujours pas à mettre le doigt.
Calder a aussi fait dans le cirque à puce et dans les sculptures en fil de fer. L’une des plus célèbres est sans doute sa Josephine Baker. Mais ses sculptures en fil de fer présentent aussi plusieurs bustes de ses proches et amis. L’intérêt de ces oeuvres « vides » est l’impression de volume qu’elles créent par leur ombre portée sur le mur. Dans l’expo, on soulignait justement le problème que posaient ces oeuvres pour les photographes.