En lisant le dernier numéro de la revue Azart, je suis tombé sur l’entrevue réalisée avec l’artiste newyorkais Will Cotton. Ces oeuvres m’ont séduit, non pas pour leur caractère surréaliste dû à l’univers pour le moins curieux dans lequel évoluent ses modèles, mais pour la beauté des femmes qu’il peint.
Comme je l’ai déjà dit, je n’ai pas une propension marquée pour l’art figuratif. Encore moins pour le nu, je trouve cette forme d’art plutôt épuisée ou en retard sur une société où l’hypersexualisation des annonces – et non pas des jeunes* – et l’omniprésence de l’image pornographique jusque dans le design de chandail (i.e. La Famille en 2009 et sa série mettant de l’avant Jenna Haze) ou la musique, atténuent la pertinence de ce type d’art. Je sais, il existe certaines frontières entre nudité, érotisme et pornographie. Toutefois, à ma défense, je crains qu’elles se soient estompées avec le temps.
La série Candy Land de Will Cotton rétablit plus clairement les frontières. Nues, oui, mais jolies nues. Les femmes évoluent dans cet univers de confiserie plutôt surréaliste. L’artiste précise toutefois que ses tableaux non rien de mélancolique et que les femmes n’y sont pas traitées en objet:
Ce sont des tableaux plutôt heureux. Les modèles ont vraiment appris à vivre dans cet endroit, à l’aimer, bien que la fille plongée dans la glace ait l’air incertaine. Quand je la regarde, elle, j’ai la sensation d’avoir trouvé le paradis tel que je me l’imaginais et que, maintenant arrivé sur place, je ne suis pas si sûr que ce soit le paradis finalement. […] S’il y a une chose qui est bien incomprise dans mon travail, c’est l’existence d’une objectivation tacite des femmes. On suppose que je compare les femmes aux bonbons. Mais je ne l’ai jamais vu sous cet angle. Quand je regarde mes tableaux avec ses personnages, je m’imagine là avec eux, dans une sorte de projection de moi-même. »
Pour plus de détail, je vous invite à lire l’entrevue complète dans le numéro 45 de la revue Azart (Juillet-Août 2010).
En terminant, une dernière toile qui, malheureusement, n’est pas un succédané à la présence de la femme de ma vie à mes côtés le matin.
*Voir notamment le rapport d’étape de l’équipe de Gilles Lambert sur la santé sexuelle des 16-21 ans. Cette étude compare les résultats de 2006 à ceux obtenus par Joseph Lévy et al. en 1994 (p. 5). L’âge de la première relation sexuelle chez les femmes et les hommes est plus basse chez les canadiens-anglais, mais pas chez les canadiens-français. Source.